Juliet O’Brien
METTEURE EN SCÈNE DU COLLECTIF JACQUERIE
JULIET O'BRIEN
De la NOuvelle Zélande

En 1989, Juliet pose ses valises en France et commence l'école Jacques Le Coq, ignorant encore que ce pays deviendrait sa seconde patrie. En 1991, fraîchement diplômée, Alain Mollot, alors directeur de la Jacquerie, l'accueille, marquant le début d'une aventure artistique qui allait durer toute une vie. Les premières années sont un tourbillon créatif. Juliet jongle entre son rôle de comédienne dans "Croquis marrants d'une vie redoutée" et son solo "In transit", qui la propulse sur les scènes de Suisse, d'Australie et de sa Nouvelle-Zélande natale. Elle virevolte entre les compagnies, de la danse-théâtre belge aux créations diverses avec des compagnies franciliennes, savourant chaque expérience comme une nouvelle couleur à ajouter à sa palette artistique.
à la Jacquerie

Mais le cœur a ses raisons. Des obligations familiales la poussent à quitter temporairement la Jacquerie, juste au moment où elle s'apprêtait à plonger dans "Cabaret Monstre". Ce n'est qu'un au revoir : la Nouvelle-Zélande l'appelle à nouveau, lui offrant l'opportunité de créer "Extraordinary Lives" et "Credit", deux spectacles qui résonnent avec ses racines.
De retour en France, Juliet renoue avec la Jacquerie, cette fois-ci avec "La mère" de Witkiewicz. C'est le début d'une nouvelle ère. Elle commence à enseigner, partageant sa passion avec des jeunes et des adultes au théâtre Romain Rolland et à la Scène Nationale de Sénart. Elle devient alors l’assistante et co-écrivaine d'Alain Mollot.
Pendant ces années, Juliet fonde aussi sa propre compagnie, Plateforme théâtre, tout en restant fidèle à la Jacquerie. Les résidences s'enchaînent, de la Comédie de Picardie au théâtre Romain Rolland, où elle écrit et met en scène "L'écrivain Public" en 2009, qui connaît un beau succès parisien. Cette expérience artistique sera une clé d’entrée importante dans sa démarche artistique, car c’est à partir de là qu’elle commence à recueillir des témoignages.
Elle collabore également avec d'autres compagnies, met en scène des spectacles sur l'immigration féminine, joue dans des pièces contemporaines, et continue d'enseigner.
Artiste polyvalente

En 2016, Juliet devient la metteure en scène de la Jacquerie. C'est l'aboutissement d'un long voyage, mais aussi le début d'une nouvelle aventure. Elle écrit et met en scène "Cercle IX", puis se lance dans le triptyque "Rêves", un projet ambitieux qui l'amène à travailler avec des publics variés, des écoliers aux résidents de maisons de retraite.
Aujourd'hui, Juliet incarne l'essence même de l'artiste polyvalente. À la tête de la compagnie, elle endosse les rôles de metteure en scène, comédienne, auteure et enseignante. Son voyage théâtral la mène des planches aux salles de classe, des prisons aux amphithéâtres universitaires, toujours guidée par une boussole artistique unique : révéler l'universel dans l'apparemment anodin.
Son approche, qu'on pourrait qualifier de "théâtre du réel", s'appuie sur un travail minutieux d'enquêtes et d'interviews. Juliet plonge dans les histoires individuelles, ces petits récits du quotidien souvent négligés, pour en extraire l'essence de notre humanité commune. Ainsi, elle tisse une toile théâtrale où chaque fil, aussi ténu soit-il, contribue à dépeindre le grand tableau de l'expérience humaine.